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Une nouvelle fois, que va-t-on conserver de tout cela, après un semblant de retour à la normale ? Déjà beaucoup attendent de retrouver, tant que les foudres de la récession économique ne les auront pas transpercés, un semblant d’habitudes. L’homme est résiliant, dirait certains, mais surtout capable de souffrir le pire, d’absorber les chocs, d’amortir les privations et de continuer comme si le nœud coulant autour du cou, en se relâchant, donnait l’impression de respirer nettement mieux alors que la corde est toujours là. Cette femme, va-t-elle encore longtemps se souvenir que le confinement lui a fait vivre l’expérience pesante de cohabiter avec sa fille, son gendre et leurs enfants, en apprenant à se taire, et à constater sans rien dire ? « c’était le confinement. Ça aurait été un enfer, si j’avais essayé de batailler. Ma fille aurait pris le dessus. », exprime-t-elle. Leurs divergences dans le mode d’éducation est évidemment acquis de longue date, - différence de géné
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La protection serait-t-elle la mère de certains vices ? L’Etat, et un grand nombre de citoyens, sont d’accord sur ce principe de la protection, et il est difficile d’en faire d’économie ou abstraction. La protection sociale est cette belle notion qui a rendu obligatoire le respect d’un certain nombre de droits, et c’est heureux : le progrès social résulte évidemment de cette avancée. On exige de la protection mais à ce titre, derrière cette belle figure, que l’on pourrait incarner en l’allégorie quasi naturelle – de notre belle-mère patrie, se cache évidemment quelques excès ou limites. On pourrait dire quelques contreparties. Protéger implique aussi de contrôler. À ce titre, le glissement de la protection à la sécurité s’établit quasi comme une évidence. On parle bien de sécurité routière, et c’est par un ensemble de mesures coercitives, en tout genre, qu’on a fini par réguler la circulation en voiture. Malgré le sens donné à certains chiffres, il est difficile d’établ
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Le pire est-il derrière nous, enfin, ou encore plus menaçant, devant, au fronton d’un avenir, comme il est toujours, incertain ? Au fond, rien n’a vraiment changé, au regard l’existence humaine, toujours pressée entre deux pôles, celui de tout faire pour se rassurer, pour se sécuriser, et celui, plus fluide, des inconvenances, des malheurs, des soubresauts de la destinée. La pandémie n’a rien inventé, c’est plutôt l’homme qui invente sa manière d’organiser la vie sociale, en fonction du vivant qui le constitue et le menace, l’homme et ses actions, l’homme et ses réflexes, sitôt que la bride des contraintes est relâché, il retrouve cette liberté qu’il veut si précieuse. « La liberté mais pour faire quoi ? », répète souvent Ch. La liberté pour la liberté, c’est comme la vie pour la vie, on sait pas toujours quoi en faire ! Un petit tour par la forêt, au milieu de ses larges allées de chênes et de hêtres, plus fragiles, aux feuilles de printemps qui s’agitent mollement, et vous avez le p