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Affichage des articles du avril 25, 2020
Avec le malaise ambiant et l’incertitude montante qui plane, on cherche à se changer les idées. Je tombe sur un livre de photographies de Léonard Misonne, un artiste belge, largement oublié, figure emblématique du pictorialisme, un courant artistique qui visait début du XXème siècle, par ses images de nature et de vie campagnarde, largement romancées, à évoquer la douceur, le bonheur de vivre et la beauté des choses. En fidèle défenseur de cet art de voir et de montrer, Misonne donnait à la vie, près des vaches, sous les arbres, un sens quasi religieux. Ses photographies, qui encensent la vie au grand air, renforcent leur pouvoir d’attirance, par un léger effet flouté, le grain du tirage semble si épais que les visions d’un chemin enneigé, ponctué de lumières frémissantes, sont renversantes de poésie. La vie simple trouve ici tout son sens, un calme profond. Simple vision, toutefois !   Une manière de porter son regard, focalisé, convergent, à un endroit précis plutôt qu’à un autre.