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Affichage des articles du mai 14, 2020
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« Depuis la Grèce, la science est une sorte de dialogue entre le continu et le discontinu », selon Simone Weil, citée par Roberto Calasso dans son essai – l’innommable actuel - qui fourmille d’idées et de références, comme une sorte d’état des lieux, avant catastrophe. Je vais sûrement y revenir.  Tension, en effet, entre le continu et le discontinu, comme à ses plus belles heures. Comme si, d’un coup, on prenait tout, en pleine figure, nos sens étant plus aiguisés et notre pensée, plus avide de circonscrire ce qui semble plus qu’un soubresaut, une tempête à l’échelle planétaire. Nostalgie d’un temps passé qui n’est plus, qui était si proche dont on regrette les fantaisies, dont on déplore aussi cette propension à avoir enfanté tout ce qui nous entoure, pour le meilleur et surtout pour le pire. Le système, porté par l’information, la consommation et le sécularisme dirait Calasso, n’est pas achevé. Le nouveau monde qui nous attend n’est que peut-être que la pâle figure de l’ancien,